1996
Tramway
Glasgow (UK) (09.02-24.03)
Sugar Hiccup
J’ai été invitée avec les artistes Sam Samore et Richard Wright, qui se sont partagé les murs, tandis que l’on me consacrait la surface du sol. À l’origine, la salle d’exposition était utilisée comme local d’entretien pour les tramways de Glasgow. L’espace baigné de lumière zénithale est entouré de quatre murs très hauts ; deux rangées de colonnes en fonte, et au sol six lignes de rails en acier sertis dans le ciment, partagent la largeur de la salle en trois travées.
Les sculptures d’Elisabeth Ballet pour Sugar Hiccup combinent des nouvelles pièces commissionnées par Tramway ‘Cale’, ‘Contrôle 3’ et ‘Delta’ avec un travail remontant à 1988 ‘Des idées’. Les éléments déterminants de son travail pour cette exposition sont l’espace, la forme et le mouvement, et chaque pièce a une présence et un sens autonome.
Le sol a été recouvert d’une épaisse couche du sel, il relie les sculptures entre elles visuellement et mentalement. Le spectateur est invité à participer au travail en marchant à travers l’espace de la galerie, il laisse la marque de son trajet dans le sel. Certaines sculptures délimitent un espace vide et inaccessible où le sel est demeuré immaculé, inviolé, à l’écart de toute trace, de toute souillure.
En même temps, les empreintes de pas sur le tapis de sel en modifiant continuellement l’aspect du sol sont les réminiscences de la marche du temps, par la présence des autres visiteurs ; une invitation à la transformer.
I was invited with two other artists, Sam Samore and Richard Wright. They shared the walls, while I was allocated the floor area. The exhibition hall was originally used as a maintenance depot for Glasgow’s trams. With its four very high walls, it boasts excellent natural top lighting. Lengthwise, the hall is divided into three bays by two rows of cast iron columns and, on the floor, six steel rails more or less flush with the cement.
The sculptures of Elisabeth Ballet in the exhibition Sugar Hiccup are a combination of new work commissioned by Tramway and earlier work dating back to 1988 (Des idées). Space, form and movement are all crucial factors and each piece has an individual presence and a sense of itself.
The floor has been dusted with a layer of salt which links the sculptures both visually and mentally. The viewer is invited to participate in the work by walking through the gallery leaving their tracks in the salt. Some of the sculptures have enclosures which deny access to the viewer, keeping its own sense of a personal, unblemished core. At the same time, the ever changing marks on the salt floor are reminiscent of the process of time, the presence of others and the constant potential for change.