‹ oeuvres

AU HASARD FANTOMAS 2000

Nylon
H10/L119/P8cm


Ça m’intéresse et Au hasard Fantômas imitent un mètre de menuisier. L’un est taillé dans une plaque d’aluminium, en cinq épaisseurs de huit centimètres de large et d’un mètre quinze chacune ; déployé, il mesure cinq mètres. L’autre est construit sur le même principe, les matériaux seuls changent puisqu’il est en nylon ; sa matière m’a inspiré ce titre énigmatique qui reflète des qualités immatérielles et précieuses.

L’idée de fabriquer un mètre de charpentier m’est venue en manipulant les angles des sections en zigzag qu’il dessine pour faire des nouvelles formes ; c’est un outil de travail ordinaire. A l’atelier, je préférais déplacer des planches en bois plutôt que la recherche des formes à travers des maquettes à échelle trop petites. Les sculptures Fabrique I et II constituées de modules qui se croisent de manière combinatoire, ont été le résultat direct de ces manipulations. Les deux mètres évoquent une autre de mes pièces, intitulée Dans la rue (1990), elle consistait en un empilement de morceaux de bois aux formes nettement découpées. Le dessin d’une grande rosace est divisé en bandes étroites, puis réalisé en trois dimensions avec des planches en médium placées l’une sur l’autre jusqu’à créer un objet de vingt centimètres de haut, sur vingt et un de large, et deux cent soixante-dix de long.
La sculpture Olympia* évoque aussi les outils que je manipule pour travailler.

*Les épingles sont les outils dont je me sers habituellement pour faire tenir les minuscules sculptures en papier fabriquées à l’échelle, et disposées dans les maquettes que je construis pour préparer une exposition. Celles qui ne me servent pas traînent à l’intérieur de la maquette, sans utilité. Je les laisse en place parce qu’elles signalent ce moment précis de la rêverie qui préfigure de nouvelles sculptures : une promesse d’avenir à épingler. ... De fines et longues épingles en acier inoxydable brillantes sont répandues de manière aléatoire sur le sol. (Extrait de la notice Vie Privée, exposition au Carré d’art de Nîmes)