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BOLÉRO 1999

(série NIGHT ROOFLINE)
Aluminium
85 × 422 × 422 cm


Le projet Night Roofline s’est déployé dans trois espaces d’exposition : au Creux de l’enfer (Thiers) et aux Parvis (Pau et Ibos). J’étais très intéressée par la perspective d’expérimenter trois accrochages avec les mêmes œuvres, et cela s’accordait bien avec mon désir de prolonger une réflexion entamée, et trop vite suspendue par la disparition des corridors de BCHN à Paris. J’ai transféré mes observations en construisant de petites et moyennes sculptures, et j’ai choisi des matériaux adaptés à une méthode de fabrication légère. Elles se déplacent facilement et sont autonomes car chaque pièce est conçue séparément.
Le Creux de l’enfer, ancienne fabrique de couteaux accrochée sur le flanc d’une montagne, dispose de trois étages bâtis sur le même plan, mais avec des caractéristiques spécifiques : l’espace de la cave, sombre ; le rez-de-chaussée, en friche ; le premier étage, peint en blanc du sol au plafond, lumineux.
Au sous-sol, j’ai fait construire une cellule de 4 x 4 m pour installer le diaporama. Mes dessins au trait noir défilent sur le mur blanc, tout au long de la journée. Un étage au-dessus, l’exposition s’ouvre sur Boléro. Un couloir souple en aluminium sablé coulisse dans un rail formant un coude. Il peut se déployer ou se comprimer d’un côté et de l’autre, en largeur et en profondeur. Je peux lui choisir une dimension appropriée à l’endroit où il est installé. La sculpture, dès l’entrée, interrompt le parcours en ligne droite. Sa structure extensible et le lieu stable dans lequel elle se trouve lui donnent une réalité incertaine. Selon qu’elle est en expansion ou qu’elle se rétracte, elle apparaît fluide, épanouie et légère ou solide, résistante et inébranlable.
Les constructions Fabrique I et Fabrique II (1999) sont des représentations inspirées directement par celles du corridor BCHN. Elles sont fabriquées, tout comme à l’ARC, par modules à assembler, de forme et d’épaisseur distinctes selon leur usage dans le jeu de la sculpture.

The Night Roofline project took place in three exhibition spaces : the Creux de l’Enfer (Thiers) and the two Parvis (Pau and Ibos). I was very interested in the prospect of trying out three hangings with the same works, and that fitted well with my desire to continue a meditation already began but suspended all too soon by the disappearance of the BCHN corridors in Paris. I transferred my observations by constructing small and medium-size sculptures and I chose suitable materials and a light production method. They are easy to move. Each piece is conceived separately : they are autonomous.
The Creux de l’Enfer, an old knife factory set on the mountainside, has three floors built to the same plan, but each with specific characteristics : the dark space of the cellar ; the abandoned ground floor ; and the first floor, painted white from floor to ceiling, and luminous.
In the basement, I had a cell built to house the slide show, 4 metres square. My black line drawings appear across the white wall, all day long.
A floor above, the exhibition opens with Boléro. A supple corridor in blasted aluminium slides in a rail with a bend in. It can be spread out or compressed on one side or on another, width- and depth-wise. I can choose the dimensions appropriate for the place where it is installed. Right from the entrance, the sculpture impedes movement in a straight line. Its extendable structure and the stable place where it is located give it an uncertain reality.
Depending on whether it is expanding or retracting, it will seem fluid, expansive, light or solid, strong or unshakeable. The constructions Fabrique I and Fabrique II (1999) are representations directly inspired by those of the corridor BCHN. They were made, as at the ARC, by modules that can be assembled, with distinct shapes and thicknesses, depending on their use in the play of sculpture.
Traduction anglaise : Charles Penwarden

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