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LA TRISTESSE DES CLOUS 2002

(série VIE PRIVÉE)
Bois teinté, châssis de fenêtres
83 × 640 × 436 cm


Vingt-neuf châssis de fenêtres nus et assemblés de manière à former un labyrinthe soutiennent un plancher en pin d’une teinte sombre, verni. J’ai ciré les dalles sous le périmètre qu’occupe la pièce pour que la lumière du jour, réfléchie par le plancher et le sol, enserre la sculpture sans que l’on puisse bien comprendre d’où elle provient puisque les fenêtres sont partiellement obturées. Juste à côté, passe en boucle la vidéo Schlüterstrasse, Berlin matin et après-midi (2000). La pénombre de l’appartement berlinois, le bruit de mes va-et-vient dans l’atelier et les craquements du plancher pendant que la caméra enregistre ont la même tonalité que le plancher sous lequel se découvre le dédale obscur des fenêtres de la Tristesse des clous.

Twenty-nine bare window frames assembled so as to form a maze hold up a dark-tinted varnished pine floor. I polished the floor tiles within the perimeter occupied by the piece so that the daylight would be reflected off them and surround the sculpture without it being quite obvious where it was coming from as the windows are partly sealed off. Just next to this, the video Schlüterstrasse, Berlin matin et après-midi (2000) is shown in a loop. The semi-darkness of the Berlin apartment, the sound of my comings and goings in the studio, and the creaking of the floorboards as the camera records it all, sound the same as the floor under which the obscure maze of windows of La Tristesse des clous (the sadness of the nails) is revealed.
Traduction anglaise : Charles Penwarden

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